Fanfic Death Note de Gogo Y.

Je commence ici une série qui met en scène Mello :

Drabble 1
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Intrusion

L'ambiance feutrée des open-space... le bavardage discret des collègues... le courant électrique qui passe de l'un à l'autre lors des moments de tension...

Il est venu, a pris possession des lieux avec une stratégie calculée – les coups discrets, il est passé maître – a soigneusement pris le temps de m'isoler totalement dans mon petit bureau semi-clos...
Soudain, une cuisse moulée dans du cuir noir est venue se poser sur le bord de mon bureau.
Le cliquetis de la sûreté d'un automatique.
Le canon d'une arme contre mon crâne.
Une main gantée de cuir, elle aussi, s'est saisie de mon portable posé devant l'écran d'ordinateur. Recherches dans mon répertoire. Puis a sagement reposé l'appareil à sa place.
Malgré mes efforts, je ne distingue que le bout passé de sa veste, en peau elle aussi, couleur pourpre, la cuisse, la boucle de ceinture ornée d'un crâne en relief, le laçage à l'entrejambe du pantalon en cuir...
Puis... le froissement d'un papier aluminium... d'une tablette de chocolat que l'on déballe !...
Le craquement d'un carreau que l'on casse avec les dents.
« On a les informations. » lance une voix derrière moi.
Le canon de l'arme s'éloigne de ma tête.
La cuisse quitte le bord de mon bureau. Je vois juste l'arme que l'on rentre sur le devant, à l'intérieur du pantalon, juste à côté de la boucle de ceinture.
Encore un carreau de chocolat qui casse sous les dents.
« Ce fut... un plaisir de te revoir. » me lance une voix profonde que je ne reconnais pourtant pas. Un souffle chaud s'attarde un moment sur mon cou, là, juste sous l'oreille.
Il pose la tablette de chocolat entamée sur mon bureau.
« La caisse est prête ? »
« Oui ! »
« Parfait. »
Il s'en va comme il est venu : discrètement et sans heurt. J'ai juste le temps de le voir, de dos, capuche sur la tête, avant que les portes de l'ascenseur ne se referment sur lui et ses hommes.

***

Je les ai regardé analyser la tablette, prendre des empreintes... je me tue à leur expliquer que nos agresseurs portaient des gants !...
J'ai planqué mon portable dans mon sac.

Devant un chocolat chaud, je parcours mon répertoire... la tablette laissée sur mon bureau soulève de plus en plus de questions en moi...
Et là... « M ». Le curseur reste bloqué sur ce « M » intrus dans mon répertoire. Il est affilié à un numéro de portable.
Je regarde par l'immense baie vitrée, les gens qui s'agitent dehors... « M » ?... « M » comme Meurtrier ? Mafia ? Je repense à la tablette de chocolat...
Je finis par appeler : « Allô ? »
Un long silence puis « Ah, enfin... »
Nouveau silence. J'entends à nouveau ces carreaux de chocolat que l'on croque.
« Qui... qui êtes-vous ? »
« Oui... évidemment, j'aurai dû m'en douter... il est vrai qu'à l'époque tu n'avais d'yeux que pour L. » J'entends dans la voix une sorte de soupir.
« L. ? » Je déglutis.
« Notre modèle. »
Un hoquet m'échappe.
Tout le puzzle se monte instantanément dans ma tête !...
« Mi... Mihael... »
Bip bip bip...

jé bien aimé

je veu la suite

Sitôt dit, sitôt fait :

Drabble 2
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Jeux

Le portable sonne. Tirée de mon sommeil : « Allô ? »
Chocolat que l'on brise avec les dents.
« Hmm... toujours aussi addict au chocolat, à ce que j'entends... » Je suis somnolente à moitié, donc totalement incapable d'anticiper la conversation. Il le sait... c'est pour ça qu'il appelle si tôt...
« Je n'ai pas trouvé ce que je cherchais. »
« Si tu me disais... ce que tu cherches... »
« A ton avis ? Qu'est-ce qui peut bien me pousser à venir au Japon ? »
« Vas pas me dire que le chocolat est meilleur ici... »
« Il est infecte. Mais je ferai avec. »
« Qu'est-ce que tu cherches, Mihael ? »
« Tu le sauras bientôt. »

***

Je rentre chez moi, fourbue par cette journée durant laquelle les transactions se sont enchaînées.
J'avance dans l'appartement sombre.
Soudain, la lumière posée sur le meuble près du canapé se met en marche.
Une chevelure blonde, familière, coupée au carré, dépasse du dossier du canapé ainsi qu'un bras posé le bord.
« Ca fait longtemps que tu es là ? »
« J'ai eu largement le temps de fouiller ton appartement. Pourquoi ? » raille-t-il.

Je contourne le canapé pour m'asseoir dans un fauteuil.
J'ose enfin un regard. Il remonte lentement le long de ces jambes fuselées, s'attarde sur le laçage du pantalon taille basse en cuir qui laisse apparaître la marque des hanches, boucle de la ceinture ornée de la croix gothique juste sous le nombril, chaîne sur le côté, glisse sur le haut en cuir noir à zip, sur le rosaire profane qui pend sur la poitrine, sur les gants assortis, sur le bracelet en argent au poignet droit auquel est attaché une croix. Et le visage... ce visage que je n'ai plus revu depuis... des années. Un visage aux traits fins, au regard fou qui rétrécit les pupilles...

Les déchets sur la table basse, juste à côté de ses pieds montés là, m'indiquent qu'il ne s'est pas gêné pour prendre ses aises en m'attendant. Il a dévoré deux tablettes de chocolat - dont une suisse - et a arrosé le tout d'un bon alcool. Je tombe même sur la pochette d'un CD...
« On a tué le temps, à ce que je vois... »
« A qui la faute si tu tardais ?... »
Je monte les pieds sur la table basse, juste à côté des siens, ce qui le fait un peu sourire.
« Alors ? Qu'est-ce que tu racontes ? Comment va Matt ? »
Le sourire vient de tomber d'un coup.
« Matt ? Voilà des mois qu'il n'est plus de ce monde. »
« Désolée. »
Sur cette nouvelle, je me sers à boire. Pas de verre... hmm... il a dû boire à même la bouteille.
« C'est quoi cette histoire ? Tu m'as dit que je n'avais d'yeux que pour L. à l'époque. »
« Je me disais aussi que ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. »
« Tu avais 14 ans à l'époque. » dis-je en glissant mon regard sur son corps.
« Et ? Tu te sentais obligée de me protéger ? »
« Tu savais déjà très bien te défendre tout seul. »

Il se lève et se place devant moi. Ce corps fin... Mello a toujours su jeter le trouble en moi.
« Je dois te remercier... pour les deux excellentes tablettes. »
Il m'attrape par le bras en fouillant dans sa veste pour en sortir... une paire de menottes.
« T'inquiète. C'est juste un emprunt fait sur le cadavre d'un flic. » se contente-t-il de m'expliquer brièvement.
« Mihael... »
« Évite de m'appeler par mon véritable prénom - c'est déjà suffisamment agaçant que tu le connaisses ! C'est Mello maintenant et c'est valable depuis que j'ai quitté l'institution voilà 4 ans. »
Il m'emmène jusqu'au bar situé dans un coin de la pièce.
Là, il m'attache à une barre transversale.
« Dans la vie, tout se négocie. » m'annonce-t-il en se saisissant de mon portable : « Qui veux-tu que j'appelle pour venir te délivrer ? » me demande-t-il.
« Pardon ? »
« Choisis une bonne copine... puisqu'il va falloir qu'elle rapplique ici au trot et que tu trouves une excuse valable pour lui expliquer ta situation actuelle. »
« Mello, si tu fais ça, je... »
« Tu quoi ? Tu n'es pas en position de discuter, je te ferai remarquer... » Il balance le portable sous mon nez : « Décide-toi... j'appelle qui ? »
« Espèce de belle enflure ! »
« Oui. Et encore, tu as de la chance : la tablette de chocolat suisse te vaut un bonus : d'habitude je laisse les gens attachés toute la nuit, là je fais preuve d'un peu de bonté. »
Je rends les armes : « Faith. Appelle Faith. »
« Faith ?... » répète-t-il en cherchant le nom dans le répertoire de mon portable « Faith... c'est parti !... » dit-il en lançant l'appel « ... j'espère pour toi qu'elle est là... »
« Ta gueule, Mello ! »
« Ah ! Faith ? Voilà, ton amie aurait besoin de toi... oui, je suis un... proche. Tu pourrais te rendre à son appartement, s'il te plaît ? Je dois partir. OK. Au plaisir, Faith. » tout le long de la conversation, il ne m'a pas quittée du regard.
Il pose le portable : « Sur ce... » et disparaît.

j'éme toujour auten cé bien écri

Tant mieux si tu aimes Vince... j'avoue que c'est difficile de trouver la trame pour ce type de fic...
Je vais même parler de Misa, tiens... dans un prochain chapitre ^^

La suite :

Drabble 3
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But et moyens

Je soupe dans un restaurant chic avec un client.
Ce dernier s'absente pour se laver les mains. Le pensant revenu, je lève les yeux sur lui pour constater que c'est... un certain Mello qui est assis en face de moi.
"Que ?..."
"Ne t'inquiète pas... je ne l'ai pas tué. Il attendra bien sagement que nous ayons fini de discuter."
Son style vestimentaire tranche outrageusement sur le bon chic bon genre des autres habitués du restaurant qui se mettent à le regarder de travers, laissant échapper toutes sortes de chuchotements à son égard... Le sourire de Mello se mue en rictus : "Pas un seul ne serait foutu de me faire la moindre remarque en face ou de me foutre dehors, tiens !" dit-il d'une voix suffisamment forte pour être entendu de tous. Le blond porte un t-shirt noir à croix gothique couleur sang au centre, un jeans moulant taille basse, des Doc Martins noires aux lacets enroulés autour des chevilles laissant libres les oeuillets supérieurs, une veste en cuir sombre.
"Qu'est-ce que tu veux, Mello ?"
"Ta copine Faith est venue te délivrer à ce que je vois." s'amuse-t-il en se penchant sur la table, la croix de son rosaire cognant brièvement contre la table.
"Si tu me disais une bonne fois pour toutes ce que tu veux. Tu n'es pas venu au Japon pour faire du tourisme, je présume..."
"Détrompe-toi !" raille-t-il "Le Japon est un pays qui mérite toute notre attention... il y a des affaires à réaliser..." grince-t-il, énigmatique, insistant sur le terme "affaires" de manière cynique.
Il fouille dans la poche de sa veste et en sort une tablette de chocolat, qu'il déballe de manière quasi-religieuse, en humant discrètement les arômes, puis croque dans les premiers carreaux "Tu as entendu parler de l'affaire Kira ?" me demande-t-il entre deux craquages de carreaux.
"Je ne suis ni sourde, ni aveugle. Tu n'as pas remarqué ?!"
"Je tâcherai de m'en souvenir..."
J'attends la suite.
"J'enquête sur cette affaire qui ne cesse de susciter mon intérêt depuis le début... c'est le décès de L. qui m'a totalement décidé."
"Et Near ?"
"Ce nabot fait ce qu'il veut tant qu'il reste dans son coin."
"Je vois... la rivalité n'est pas encore éteinte entre vous."
"Et ne le sera jamais." annonce sèchement Mello.
"Sauf à ménager ta susceptibilité, Mello, à vous deux, Kira serait déjà sous les barreaux."
"C'est une question de temps, qu'importe les moyens."
"Cependant, même si tu n'agis pas de concert avec Near, Kira a du souci à se faire avec toi..." Petite pause. "Donc... c'est l'affaire Kira qui t'a mené au Japon ?... moi qui pensais à une visite de courtoisie..."
"Joindre l'utile à l'agréable n'est pas non plus dénué de tout intérêt." dit-il en croquant dans sa tablette de chocolat, regard basculant sur ma personne.
Il a fini par s'avachir sur la chaise, dans un manque total de tenue, c'est tout juste s'il n'a pas monté ses pieds sur la table. Il se fout totalement des convenances.
"Bon... je vais te laisser avec ton client... un peu guindé comme mec, nan ?"
"Je me passe de tes commentaires."
"C'était simplement un constat." dit-il en se levant.
Le personnel commence à s'agiter. "Ca va... je m'en vais... vous mettez pas dans cet état, Messieurs Dames."
Il me gratifie d'un mouvement de la main : "A un des ces quatres ! quand t'en auras assez du clinquant !..." puis passe la porte.

J'appelle le portable de Mello.
"Je te manque ?" me répond immédiatement sa voix en raillant.
"J'ai pu récupérer des tablettes de chocolat suisses..."
"M'appâter ? Rends-moi plutôt un service : tu connais le fils Yagami, pas vrai ?"
Je blêmis : "Qui ?" feignais-je.
"Pas avec moi. Je suis certain qu'il sera ravi de te revoir..."
"D'après ce que je sais, il sort avec une fille assez connue au Japon."
"Ouais. Je confirme. Obtiens un rendez-vous avec ce Yagami."
"Ca ne fonctionne pas comme ça, Mello : je ne claque pas des doigts et Light accourt !"
"Je suis cependant certain que si tu le veux, tu peux te montrer très convaincante..."
Un silence.
"Essaye de connaître la thèse de la police japonaise au sujet de Kira."
"Attends... c'est ton enquête, pas la mienne !"
"Je te propose la manière douce. Si je m'en mêle, ce sera un peu plus violent, tu t'en doutes. Tu y tiens encore, à ce type ?"
"Il peut crever, ça m'est égal."

"D'après ce que je sais, il sort avec une fille assez connue au Japon."

je pense savoir ki cé :lol!:

la suite

La suite :

Drabble 4
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Stratégie

Light Yagami... il était adorable au lycée. Prétentieux, sûr de lui mais agréable. Ce qu'il adorait : rompre avec ses études et sortir avec moi. Nous nous amusions bien : karaoké, discothèque, soirées entre potes bien arrosées... il fallait bien que cet étudiant numéro 1 de la région se défoule de temps en temps.
Puis, à la fin de la période du lycée, il a fini par devenir franchement désagréable, hautain, il s'est isolé sans raison apparente... il n'était plus le garçon que j'avais connu et aimé. Il était... un autre.
Après une violente dispute, nous nous sommes séparés - ses parents n'ont d'ailleurs jamais soupçonné mon existence et notre relation.
J'ai franchi la porte en murmurant : "Adieu, Raito-kun... maudit sois-tu, Kira-sama." J'ai aussitôt entendu le rire familier d'un shinigami.
Raito Yagami était Kira. A partir du moment où il a accepté le deal avec le shinigami, sa vie était terminée.
Kira s'est mis en tête de vouloir épurer notre société des criminels notoires... et Raito, manifestement, mettait dans cette tâche tout le zèle dont il était capable.

Révéler ce que je savais au sujet de Raito à Mello l'aurait privé de la joie de mener son enquête... et je voulais voir Mello à l'oeuvre, étant donné qu'il avait décidé de m'inclure.
Cependant... je demeurais inquiète : Raito était un être intelligent, doué, qui visiblement pactisait parfaitement avec le mal pour parvenir à ses fins. L'affrontement Mello vs Raito/Kira allait s'avérer aussi sanglant qu'angoissant... J'avais conscience que Mello était dans le besoin de faire ses preuves en devançant Near.

*-*-*-*

Mello se laisse tomber à moitié sur le lit. Il tire de sa poche une photo... des larmes montent, qu'il essuie d'un revers de la main : "Foutu Matt ! je n'aurai jamais dû accepter de t'entraîner là-dedans... Merde !" monologue-t-il. Il jette la photo rageusement dans un coin de la pièce et attrape un bouquin. Tout en lisant, il commence à élaborer le plan de capture de Kira : le plus judicieux serait un espion... placé près de Near, histoire d'être au courant des faits et gestes de son rival et découvrir de quelle manière Kira tue.

"T'as pigé, Ratt ? Pas d'entourloupe, OK ?"
Mello négocie toujours lui-même avec ses agents infiltrés. Il a horreur des intermédiaires qui ne sont pas fiables la plupart du temps. Eviter les intermédiaires, c'est limiter le risque de trahison.
"Dès que j'en sais plus, je vous rappelle."
Le traître se retire du sous-sol de l'immeuble où a lieu le marché.
"On peut lui faire confiance ?" interroge le boss Rob.
"C'est un lâche et un trouillard. Il marchera à fond. Nous n'aurons pas de surprise. Lorsqu'il ne nous servira plus, nous le supprimerons." annonce Mello en croquant dans une tablette de chocolat.
Acquiescement du boss. Mello est le cerveau de la bande et en l'espace d'un an et demi, il a fait ses preuves.
Infiltrer la mafia était une bonne idée finalement... la seule ombre au tableau pour Mello demeure la disparition de Matt lors d'une opération qui a mal tourné.
Mello attrape son portable : "Y248. Où en es-tu ?"

Mello déguste sa tablette de chocolat, regardant d'un oeil distrait le boss entouré de filles...
"Que fait-on maintenant, Mello ?"
"Nous allons capturer le préfet de la police japonaise pour l'interroger. Et jeter le trouble dans leurs rangs. Je suis persuadé que Kira a un lien avec la police japonaise."
Le portable de Mello sonne : "Je t'écoute, Y320. Oui. D'accord. Je m'en doutais... bien. Recontacte-moi dès qu'il y a du nouveau."
Mello croque triomphalement dans sa tablette : "Comme je l'avais deviné, la police japonaise n'est pas toute blanche dans cette affaire."
Le blond se dirige jusqu'à la fenêtre dans laquelle se reflètent les lumières de la ville : "Dave et Mick. Allez me chercher le préfet de la police japonaise. Je le veux entre nos mains ce soir. Et qu'il ait craché le morceau avant demain." ordonne-t-il à deux des hommes avec un sourire qui ne masque rien de son excitation à entrer dans le vif de l'action !

La littérature. La bête noire de Mello !... à la Wammy's, il avait beau s'y plonger corps et âme... c'était comme s'il demeurait hermétique aux sujets. Il avait passé des nuits entières dans la bibliothèque de l'établissement pour rédiger certains devoirs... et toujours Near avait récolté les honneurs ! "Near !" grogne Mello en serrant rageusement le papier aluminium restant de la tablette "... cette fois, ça m'étonnerait fort que tu parviennes à me doubler !..."

Gamin, Mello a toujours eu des endroits bien à lui. A la Wammy's, il avait un lieu de prédilection qui se trouvait près du grand chêne qui bordait le mur de clôture. Là, aucun autre pensionnaire n'osait s'aventurer : le territoire de Mello. Gare au malvenu qui piétinerait cette règle sacro-sainte !... au mieux, ce sera un poing dans la figure !... au pire ce sera faire de la vie de l'importun un enfer. Dans ce dernier rôle, Mello excelle !...
La rage a toujours propulsé et dirigé Mello. Le besoin d'avoir quelque chose à lui, quelque chose à défendre bec et ongles. C'est simplement là son mode de fonctionnement. Sans but, Mello dérive.

A l'aube, le portable bip. Mello entraîne boss Rob à sa suite et ils se rendent dans la chaufferie d'un immeuble.
"Il a parlé ?" interroge Rob. Mello tire de sa poche une nouvelle tablette de chocolat et savoure les informations que ses hommes ont pu tirer du préfet de police.
"Nous n'avons plus rien à faire ici." déclare Mello. Aussitôt les hommes s'activent pour regrouper tout le matériel et préparer tout le rapatriement aux Etats-Unis.
Mello attrape son portable et m'envoie le sms suivant : "Je quitte le Japon... à bientôt. M."

la suite

Chapitre 5
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L.A.

Environ 5 jours après le dernier sms de Mello, j'en reçois un autre : "RDV le 12 septembre à L.A. - station Wilshire / Western à 7h27PM. M."
3 avril... dans une semaine. Connaissant Mello, il a dû déjà anticiper mon déplacement en avion puis le temps qu'il me faudrait pour parcourir le trajet aéroport / station de métro...
C'est tout lui, ça ! à la Wammy's déjà, il avait un don pour coordonner les déplacements. Il organisait - lorsqu'il était particulièrement bien disposé et de bonne humeur, ce qui était plutôt rare - les déplacements des éducateurs et des enseignants de l'orphelinat. Personne n'a jamais eu à se plaindre de lui dans ce domaine où il excellait : coordonner les choses, c'est son fort.

Que vais-je trouver aux USA ?...

La foule est étourdissante... j'ai beau regarder à droite et à gauche... je ne distingue que la foule.
Je finis par longer le bord du trottoir. La vitre teintée d'un immense 4X4 garé sur la ligne verte descend et le visage de Mello apparaît : "Monte." ordonne-t-il sans me regarder.
A peine à l'intérieur, les phares s'allument et la voiture quitte la place de parking pour s'insérer dans la circulation particulièrement dense ce soir.
"95 % de chance qu'une femme qui sort de la bouche de métro longe le trottoir..." avance Mello.
"Ravie d'apprendre que je suis une femme !..." ironisais-je, ce qui le fait rire. Il apprécie ma répartie. Mello ne s'entendrait pas avec un caractère "docile et plat". Je pense qu'il finirait par détruire ladite personne, qu'elle soit un homme ou une femme... ceci me conforte dans l'opinion que Matt fut, sous ses dehors nonchalants, quelqu'un doté d'un caractère bien trempé pour s'entendre aussi bien avec Mello... et surtout pour quitter la Wammy's avec cette tête brûlée !...
Je constate que l'arme de Mello est posée sur le tableau de bord, juste à côté de la tablette de chocolat en cours dans laquelle il croque de temps en temps, tout en conduisant d'une main.
"Où va-t-on ?"
"Il serait temps de t'en soucier !... je ne savais que tu t'embarquais dans la caisse de parfaits inconnus sans connaître leurs intentions, ni la destination." raille-t-il.
"Parfaits inconnus ? ce n'est pas ton cas, Mello."
Il attrape son portable qu'il colle à l'oreille au moyen d'un mouvement de l'épaule : "Vous me réserverez une chambre pour la semaine. Au nom de Miller."
Arrêtés à un feu au beau milieu d'une artère animée, une prostituée vient tenter sa chance mais Mello ne daigne même pas abaisser la vitre. La fille, provocante, colle ses lèvres contre cette dernière, laissant là une belle trace de rouge à lèvres. Mello me regarde en haussant les sourcils, sourire indéfinissable sur les lèvres : "N'importe quoi !..." laisse-t-il échapper.
"Au fait... tu ne m'as pas dit ce que tu foutais dans la vie..."
"Je pensais que tu avais déjà pigé : un mec qui n'est pas de la police et qui se balade avec un flingue..."
"Détective ?"
"Comme L. se l'était autoproclamé ?"
Je remarque qu'à plusieurs reprises, Mello jette un coup d'oeil rapide dans le rétroviseur intérieur.
"Accroche-toi." dit-il avant de tourner le volant d'un coup sec. Nous nous engageons dans une ruelle étroite. Malgré l'étroitesse du lieu, la voiture file comme une bombe. Nouvelle ruelle. Avenue. Ruelle. Avenue. Arrêt. Mello scrute le rétroviseur.
"Tu m'expliques ?"
"Suivis."
Le moteur de la voiture ronronne tel un gros chat et Mello semble prêt à remettre ça !...
"La question est de savoir si ce sont les membres de mon propre gang qui nous suivent ou ceux d'un gang rival..." annonce calmement Mello en finissant sa tablette de chocolat.
"Ah bravo !"
"De son vivant, Matt aurait pu bien nous renseigner sur le sujet... il avait l'oeil pour les bagnoles. Je me rappelle qu'il avait établi la liste des voitures les plus utilisées par les gangs... c'était amusant !..."
"Amusant ?!"
"Ouais, si on exclut sa mort."
Un silence, nous nous regardons.
"Qu'as-tu prévu pour moi ? Une semaine de tourisme ?"
"Et des nuits folles !..." plaisante-t-il. Je le gratifie d'une tape sur l'épaule : "Oh, Mello !"

Il m'a gentiment conduite à l'hôtel. J'occupe une chambre somptueuse.
Avec quel argent ? Ce que je me demande...

En regagnant la base à l'extérieur de la ville, Mello attrape un dénommé Andy : "Dis donc, Andy... pas très discrète, ta filature... à travailler absolument !" dit-il avant de passer la langue sur le canon de son revolver dans un geste aussi obscène que menaçant. Il lâche l'homme qui évite désormais soigneusement de se trouver dans son chemin.

super on situ bien l'action

Merci pour tes comm, Vince :071:

La suite :

Drabble 6
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Guet-apens

Du tourisme ! je pensais que j'allais faire du tourisme !... tu parles ! il fallait bien m'attendre à du mouvement avec Mello !...

Le soir, il passe me prendre aux alentours de 22 heures et m'emmène zoner en ville, flingue fourré dans la ceinture de son pantalon jeans, converses aux pieds avec toujours cette même manie : lacet noué autour de la cheville et oeillets du haut libres, t-shirt sombre avec une pomme rouge devancée d'un crâne à l'emplacement du coeur, veste à large capuche.
Il m'a emmené dans cet endroit complètement fou composé de plusieurs salles capitonnées à l'intérieur desquelles on peut jouer de n'importe quel instrument. Il a choisi la guitare électrique. Le solo était calme... jusqu'au moment où il s'est déchaîné subitement, écroulé à genoux, gratte sur les cuisses, tête renversée en avant, cheveux blonds couvrant les cordes !... du "grand Mello" ! il a toujours eu l'art de théâtraliser ses faits et gestes et possède un sens inné de la mise en scène, ce garçon !...
En sortant, nous devions hurler pour nous comprendre, tant nos oreilles bourdonnaient !...

Au moment de sortir la télécommande de sa poche pour ouvrir le véhicule, Mello me retient par le bras : "Wait !"
Il me tire par la manche pour faire demi-tour mais nous voici encerclés par des gaillards de grande taille.
"On a plusieurs hommes postés sur le toit voisin qui n'attendent qu'un signe... alors réfléchis bien à ce que tu vas faire." aboie l'un d'entre eux.
"Du bluff." ose Mello.
"Ah oui ?"
Le type lève le main et soudain, une balle siffle, perçant la vitrine d'un magasin laissé à l'abandon.
"On n'est pas d'humeur à plaisanter, tu sais."
"Dommage. Ca vous rendrait peut-être moins sinistres. Quoique..." provoque Mello.
"T'as une trop grande gueule, mon gars."
"Ah ouais ? Il est où le mec qui vous envoie là ? Parce que franchement, je le vois pas. Il se planque ou quoi ?!"
"Il est pas fou au point de sortir... comme tu le fais."
"Je vois... courageux mais pas téméraire."
Le cercle se referme : "Tu parleras moins dans un instant." dit l'homme avant de cogner sur le visage de Mello. Profitant de la surprise et de l'étourdissement momentané de Mello, il retire d'un geste sec le revolver que ce dernier porte à la ceinture. "Fouille approfondie pour ta copine ?"
"T'es un homme mort." crache Mello.
Je ne sais pas comment c'est arrivé... ça s'est passé si vite... le 4X4 qui nous attendait a soudain explosé ! la gerbe de lumière et la chaleur dégagée était telles que j'ai juste senti que l'on me tirait vers un passage étroit.
On courait, on courait sans arrêt... je ne distinguais plus que les cheveux blonds de Mello devant moi, les balles qui sifflaient derrière nous.
Puis, droit devant, sur l'avenue, une voiture qui s'arrête dans laquelle on s'engoufre à toute allure. Un démarrage brutal.
"Je t'avais dit que c'était dangereux, Mello. Le boss ne va pas être content."
"Ferme-la et roule !"
"Et ingrat, avec ça !..."
Mello sort son arme de je-ne-sais où. Je le regarde, les yeux exorbités : "Tu... tu as eu le temps de la récupérer ?"
"J'allais pas laisser ma maîtresse aux mains de ce barbare !" couine-t-il, en parlant amoureusement de son arme dont il passe le canon sur l'endroit tuméfié de son visage, là où le gars l'a sauvagement frappé.
Une tablette de chocolat vient soudain fendre l'air, tablette que Mello attrape de l'autre main : "Que ferais-je sans toi, Layne ?"
"Beaucoup de conneries !..." plaisante le chauffeur "... on la dépose où ?"
"Westin Bonaventure."
"T'as une idée de l'identité de ce gang ?"
"Bien sûr." répond Mello en croquant dans la tablette, regard planté dans le mien "... le frangin d'Andy : ce bâtard de Brian Smith. Aussi peu doué que son frère, celui-là." tout en disant cela, la main gantée de Mello vient, pour la première fois, caresser mon visage : "Tu es en train d'entendre beaucoup trop de choses, toi..."
"Je ne veux pas rentrer à l'hôtel, Mello." dis-je, secouée par ce qui vient de se passe.
"Allons bon, qu'est-ce que c'est que cette histoire ?!" grogne le chauffeur.
"Boucle-la, Layne !..." grogne Mello "... écoute : tu vas rentrer, prendre un bon bain chaud... et si vraiment ça ne va pas du tout, tu passes sur mon portable, okay ?" dit Mello sur un ton aussi doux que persuasif, en cassant un nouveau rang de carreaux chocolatés.
Nous nous regardons en silence, silence que finit par rompre Mello : "Bienvenue à L.A. !"
Le chauffeur se marre.

Youhou ? Y'a encore des lecteurs ici ? :confused:

La suite :

Drabble 7
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Campus

Le soir même, le portable sonne. Il est près de minuit. C'est Mello. Je lui demande comment va sa petite "gueule d'ange" suite au coup qu'il a reçu. Il réfléchit un instant et dit qu'il s'en remettra. J'entends des rires derrière lui et des voix de femmes. Aussitôt, la jalousie me pique, fait dont il s'amuse en accentuant grossièrement les circonstances.
Puis je lui demande comment l'on va faire à présent pour se voir... Là, il redevient plus sérieux et me dit qu'il faut qu'il cogite à tout ça... savoir quelle part de risques il accepte de me faire prendre. J'entends une voix grave qui l'appelle. Il me dit "à bientôt" et raccroche.
"Mello !"
"Quoi ?"
"Tu te rappelles du code utilisé par ce mec de la Marine ?"
"BX428380SBX. Pourquoi ?"
"Pour la comparer à celle que Jack vient de trouver."
Mello a une excellente mémoire !... que ce soit pour les chiffres, pour les codes, pour les lieux, etc. Son cerveau enregistre tout avec une précision effrayante et est capable de restituer la donnée intacte bien des années plus tard... mais Mello possède également une excellente mémoire olfactive... le chocolat... voilà qui évoque en lui une foule de souvenirs et de sensations... le chocolat... l'addiction de Mello. Il associe au chocolat un tas de choses comme, par exemple, le jour où il a fait son entrée à la Wammy's. Dès son arrivée, Mello a compris l'enjeu : devenir un battant ou un looser. Il n'y avait pas de stade intermédiaire possible. Soit on devait l'idolâtrer, soit on devait le détester. Et c'est en dégustant une barre chocolatée dérobée dans la cuisine ce soir là, qu'il s'est mis à élaborer tout le plan de son cheminement au sein de l'établissement, plan auquel il s'est tenu de A à Z.
Mello a une nette préférence pour le chocolat en tablette... parce qu'il aime la sensation de craquement des carreaux ; le geste a en fait toute une portée symbolique : je te brise puis je te déguste. Un des grands principes de Mello.

On frappe à la porte de ma chambre.
"Qui est-ce ?"
"Mello."
Je le fais entrer, scrutant discrètement sa tenue : une veste en peau à large capuche, un haut en cuir noir sur lequel sont dessinées deux croix couleur sang de part et d'autre de la poitrine, un jeans sombre à large boucle de ceinture représentant les couleurs du drapeau anglais, des rangers passés.
Mello fait le tour de la chambre : "Je vois qu'on ne se refuse rien !..." raille-t-il, sachant que c'est lui qui la paye. Puis il s'affale sur le canapé imitation tigre : "... le jour où le patron de cet établissement a eu la mauvaise idée de tenter la triche dans un des casinos du boss, on lui a non seulement repris tous ses gains avec les intérêts mais en plus, depuis, on squatte les chambres et les suites les mieux cotées du palace sans rien lui devoir..."
Il fouille dans la poche intérieure de sa veste - et je m'attends à ce qu'il en sorte une tablette de chocolat - pour en tirer deux cartes dont une qu'il me tend.
"Faith Summers ?"
"Et Mike Traivis. Deux respectables étudiants de l'UCLA. J'ai tout arrangé, il ne peut pas y avoir d'accroc. Les cartes, les données dans le serveur ; tout correspond. Bien entendu le hic c'est que je ne pourrai pas trimbaler mon arme. Mais en dehors de ça..."
"Mike Traivis... étudiant en quoi ?"
"J'ai beaucoup hésité... médecine ? chimie-physique ? littéraire ? finalement, son truc ce sont les arts, le genre de type totalement allumé, tu vois !... option ciné et histoire contemporaine." se plaît-il d'ajouter avec un sérieux à se damner.
"Hmm... et Faith ?"
"Faith passe son temps à délivrer ses amies que des malades se plaisent à enchaîner..." plaisante-t-il "Non, Faith est plus classique que son copain Mike : elle a choisi la communication. Elle pense faire carrière dans le gouvernement. Accessoirement, elle maîtrise plusieurs langues, ce qui lui permettrait même de briguer un poste de traductrice. Pragmatique, non ? trop, peut-être pour traîner avec un déjanté comme Mike."
"Ne voie aucune offense dans ce que je vais dire mais... un cerveau brillant, allié au côté déjanté, ça n'a vraiment rien de déplaisant."

L'immense aire du campus... nous voici assis dans les gradins, regardant distraitement un match de football.
"Tu as avancé dans ton enquête sur Kira ?"
Devant le silence de mon interlocuteur, je le fixe pour tomber sur ce type précis de regard qui ferait trembler plus d'un !... les pupilles rétrécies, un sourire dément sur les lèvres, Mello-Mike m'explique de la façon la plus posée du monde que "Petit Near a bien avancé."
"Tu... tu piques les données de Near ?!"
"Tout de suite les grands mots ! non, je ne pique pas... je me renseigne pour éviter les pertes de temps. Et je réfléchis au moyen le plus efficace pour que Kira nous livre ses secrets sans opposer de résistance."

ton lecteur é débordé mé je liré promi :)

J'aime beaucoup !!! Mello n'est pas mon perso préféré mais j'aime bien ^^

Merkiiii Sasuki* ^^

La suite :

Drabble 8
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Death Deal

Je jette un coup d'oeil au billet remis par Mello. Cette semaine à L.A. s'est très vite écoulée... et je réalise que je n'ai pas pu voir Mello aussi souvent que je l'aurai souhaité.
Je bouquine en attendant le vol. Bien sagement, je regagne la foule des passagers. Un soupir las me traverse.
Dans l'avion, je boucle la ceinture.
"Un animal sauvage ne laisse par principe jamais filer sa proie."
Ce timbre de voix !... je lève les yeux juste au moment où mon interlocuteur retire de larges lunettes fumées.
Mello !
Il s'installe côté hublot, dans une attitude bien à lui, genoux contre le dossier devant lui. Il pleut des cordes à l'extérieur.
Il sort une tablette de chocolat qu'il prend cette fois soin de lécher jusqu'à ce que le bord des carreaux fonde.
Il attrape son portable : "Suis sur le vol RA3521. Arriverai à 22h38 au Japon."
Après le clac du clapet du portable, Mello se tourne vers moi : "Near emploie une bande d'incompétents. Aussi incompétents que l'est l'équipe de police japonaise. Voilà pourquoi je dois me taper des allers / retours L.A. / Japon pour m'assurer de certaines choses."
"Je vois... te réserverais-tu le corps-à-corps avec Kira ?"
"Je crains que cette perspective relève du fantasme. Kira ne semble pas adepte du face-à-face. Il préfère jouer au jeu du chat et de la souris."
"Tu sais, petit blond..." dis-je en passant la main le long de la frange claire "... qu'à vouloir trop jouer, tu vas finir par..."
"... ose dire que je vais perdre." Son regard vient de me terrifier tant il a pris un aspect meurtrier. Perdre ? Etre le deuxième ?... voilà qui offense Mello au plus haut point !...
Voilà qui me vaut un silence radio de la part de mon compagnon de siège durant tout le vol. Ce dernier vient en effet de se coller deux immenses écouteurs sur les oreilles qui distillent une musique rythmée.
Je finis par avoir une forte envie de le secouer pour qu'il cesse son comportement puérile !...

Mais Mello n'a pas besoin de moi sur ce coup là... Il se fait récupérer par une immense berline sombre aux vitres teintées. A l'intérieur, il retrouve son revolver fétiche.
"A l'endroit convenu ?"
"Tu crois que je suis venu ici pour faire du tricot ?!" aboie-t-il sur le chauffeur.
Il déballe une nouvelle tablette de chocolat : "Moi... perdre ? Elle n'est pas bien, c'te fille !..." grogne-t-il avant d'entamer rageusement quelques carreaux.
La berline s'arrête devant une immense maison traditionnelle.
Mello en descend, fourre son arme au creux de sa ceinture. Du personnel l'accueille. On le conduit jusqu'à une immense salle où sont réunies plusieurs personnes. Au centre, en kimono blanc et motifs fleurs de cerisiers, une jeune fille préside.
"C'est un immense honneur pour notre famille de nous associer à votre groupe."
"Trêve de politesses. Combien d'hommes disponibles ? Et avez-vous les renseignements qui nous intéressent ?" tranche immédiatement Mello, ulcéré par tant de cérémonie.
"Yagami Sayu sera enlevée à l'heure et à la date convenue... en échange de quoi, vous nous céderez plusieurs procédés nucléaires."
Mello est un mur... que la fille, malgré son charme, n'est pas prête à percer !... de méchante humeur, Mello peut s'avérer une véritable bombe à retardement.
On le raccompagne jusqu'à la voiture : "Tue-les tous. Sauf la fille. Elle, elle peut encore nous être utile."

On traîne la fille jusqu'au canapé où siègent le boss et Mello.
"La trahison, ça se paye un jour ou l'autre !" lui assène la fille.
"Ce jour n'est pas prêt d'arriver." lui répond immédiatement Mello.
"Tant que tu nous es utile... on sait que ton père se planque quelque part aux E-U. et il possède quelque chose qui nous intéresse vivement." renchérit le boss.
Mello lui jette un vague regard.
"Mon père ne cèdera pas à un chantage aussi grossier !"
"Dommage pour toi." se navre la voix sarcastique de Mello.

tu ecrit tres bien ^^

Merci Sasuki* ! ^^

La suite :

Drabble 9
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Double prise

"Tu y tiens, à ta fille, finalement..." lance Mello en regardant l'homme tenu par deux gorilles. Il feuillète tranquillement un cahier noir : "En plus, tu n'as pas chômé... Trent !"
L'interpelé s'avance. Mello lui tend le cahier ouvert : "Inscris le nom de Miller."
Ledit Miller se raidit.
"Fais ce que Mello te dit, Trent." appuie le boss.
Le sourire du blond en tenue de cuir noir s'élargit en un rictus sans nom tandis que la mine trace les lettres.
"Boss !"
"La ferme, Miller ! maîtrisez-le, vous autres !"
40 minutes. Crise cardiaque.
"Hmm... il a un sacré pouvoir, ce cahier." doit bien avouer Mello en faisant signe à un homme plus haut posté. Ce dernier fait entrer la fille du yakusa qui détenait le cahier.
Elle lui lance un regard hargneux.
"Contrairement à ce que tu avais prédit, ton père a marché dans la combine. N'est-ce pas regrettable ?" ironise Mello tout en refermant le cahier. Il reprend place dans le canapé en montant les deux pieds sur la table basse : "Bien. Maintenant nous pouvons appliquer le principe à Sayu Yagami. Ainsi, nous aurons les deux cahiers... et plus personne ne nous ennuiera."
"Que fait-on de ces deux là ?"
"Ils ont vu trop de choses." tranche Mello. Boss n'a pas besoin d'un dessin pour comprendre. Signe aux chiens de garde qui connaissent la marche à suivre.
Mello sort son portable : "Kyle ? Un job pour toi."

"Sayu Yagami. Ton père vient te chercher." annonce la voix féline de Mello. Puis s'éloignant du micro : "Il va payer le prix fort, lui aussi. Au moindre souci, inscrivez son nom dans le cahier."
C'est en bon père de famille de Yagami se présenta dans la vallée apparemment déserte. L'échange eut lieu dans un souterrain, à l'abri de tout espionnage satellite.
Yagami père et fille purent quitter le lieu sans embûche, n'ayant pas vu le visage de Mello. Ce dernier avait d'ailleurs soigneusement pris le soin de manger du chocolat en communiquant avec ses otages... ainsi, lorsque Near interrogera Yagami comme il s'en doutait, le petit prodige pourra immédiatement faire le lien avec son rival et... tirer les conclusions qui s'imposaient !
Mello jouissait du sentiment de supériorité sur Near qu'il éprouvait en ce moment. Un cahier dans chaque main, il les regardait tour à tour, comme un gamin excité par le jeu.
"Plus rien ne peut nous arriver, à présent. Nous pouvons même menacer le président." lance le boss.
"A condition, bien sûr, qu'il n'existe pas d'autres cahiers de ce type dans le monde." avance Mello.

"Content de te voir."
"Near..."
"Tu as revu un ami commun, il me semble ?"
"Ami ne serait pas le terme le plus approprié si c'est Mello dont il s'agit. Il n'est pas revenu sur ses sentiments à ton égards depuis la Wammy's."
"Je m'en doute."
"Near..." dis-je en m'installant à côté de lui "Non que je doute de tes propres capacités mais Mello est un sanguin et l'a toujours été. Il ne fera qu'une bouchée de toi si tu t'interposes. Ensemble, évidemment, c'eut été l'idéal... j'ai tenté de l'en convaincre mais ce fut vain."
"Merci en tout cas d'avoir essayé. Mello a le cahier que détenait l'équipe japonaise. Il a fait enlever la fille du directeur de l'équipe."
"Tu sais tout comme moi que Mello ne reculera devant rien."
"Quitte à devenir le dernier des meurtriers."
"En entrant dans la mafia c'était couru d'avance."
Je me lève pour quitter les lieux.
"Si tu vois Mello, dis-lui que j'ai toujours la photo. Il comprendra de quoi je parle."

gogo je prévien je mé ta fic dan bureau dé admi car je vé réduire la parti death note car il y à 1 forum death note cé consacré à misa mé les autre chose on leur place aussi
voila je redui pour ajouté d'autre manga

La suite (sortez les mouchoirs !) :

Drabble 10
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Burned

Mon portable s'affole. Il est près de 4 heures du matin... Je grogne en saisissant l'appareil mais appuie frénétiquement sur la touche de prise d'appel en voyant un "M" qui clignote.
"Mello ?"
Un souffle : "Viens... vite..."
"Où ?"
"... Hôpital LAC-USC... magne..."
Ca coupe. Aussitôt, je bondis sur mes deux pieds.

Me voici devant l'entrée. Avant que je ne puisse réaliser, un corps me tombe dessus.
"... chhh..."
"Mello ?"
Il titube, doit s'appuyer sur moi, le corps emmitouflé dans une large veste couvrante.
"Mello ?"
"... faut... se tirer..."
Il a du mal à parler. Je dois dresser l'oreille pour capter le moindre mot qui ressemble plutôt à un souffle.
Il passe un bras autour de mon épaule - Dieu merci je ne vois pas la grimace affreuse que ce geste entraîne - puis me laisse le diriger vers mon véhicule.
"Bordel, Mello ! qu'est-ce que tu as encore foutu ?!"
"... vite..."
Je le hisse difficilement sur le siège passager de ma voiture garée là.
"Avant que je ne démarre, explique." imposais-je.
C'en est trop pour lui. D'un geste de la main droite, il retire la capuche qui lui couvre plus de la moitié du visage.
Toute sa face gauche, oeil compris, est couverte par de gros bandages.
"... pose plus de questions."
Je démarre.
Arrivés chez moi, j'aide Mello à sortir de la voiture.
La fièvre vient de le gagner ; il délire, voit un tas de choses inexistantes, alterne des phases calmes et agitées.
J'appelle en urgence un ami médecin.
Je comprends mieux la situation : Mello n'a pas pu rester plus longtemps à l'hôpital, de crainte d'être retrouvé puis détruit par ses détracteurs.
La fuite de Mello de l'hôpital, le temps de transport, tout cela a réduit à néant les minces progrès des soins post-brûlures.
La prise en charge à domicile va s'avérer extrêmement lourde et contraignante. Mais, selon l'avis médical, Mello semble avoir passé la phase critique. Ce qu'il lui faut à présent c'est du repos... au détriment du mien.

Je veille sur le terrible Mello... mes doigts passent parfois dans la chevelure blonde à l'opposé de la zone brûlée qui est recouverte de bandages. Je n'ai osé qu'une seule fois assister aux soins. La zone brûlée s'étend du front, passant sur tout le côté gauche du visage, oeil et haut du nez compris, l'oreille, le cou, l'épaule, l'arrière du bras gauche, le haut du dos jusqu'au milieu des omoplates, a rogné le côté gauche le long des côtes. La dernière parcelle abîmée se trouve sur la hanche. Plus de 15% du corps...
Pourtant... Mello semble vouloir vivre. Sa rage, sa fureur n'ont pas fondu avec sa chair.
Chaque jour, je m'interroge sur sa réaction lorsqu'il sera question de se réapproprier son image et son identité...

Mello ne supporte pas que je m'occupe de lui. Il refuse systématiquement mon aide. Il ne tolère que les mains de l'infirmière. Son comportement me peine.
Il n'a cependant pas accepté que je quitte la pièce au moment où on lui a permis de retirer les bandages.
Là où les flammes l'ont rongé, la peau a pris un aspect plus sombre et plissé. Le médecin ne pensait pas qu'il pourrait conserver son oeil, encore moins l'ouvrir à nouveau.
Les séances de rééducation se sont enchaînées... je l'entendais hurler à travers la porte close tandis qu'on procède à la kinésithérapie cicatricielle selon la méthode usuelle : hydratation, décollement, assouplissement, écrasement. J'en arrivais à me boucher les oreilles tant ses cris m'étaient insupportables !...

va faloir ke je lise un jour

jé lu cé vrémen génial la suite

La suite :

Drabble 11
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Rédemption

C'est lors d'une de mes absences que Mello s'est levé et s'est dirigé vers la salle de bains, tablette de chocolat en main. Appuyé des deux mains sur la vasque, tablette maintenue en bouche grâce aux premiers carreaux, il a levé progressivement la tête, les mèches de cheveux blondes s'écartant doucement de l'endroit abîmé. Un petit hoquet de terreur... puis quelques grimaces, toujours tablette maintenue en bouche. Le cynisme a tôt fait de prendre le dessus : "Te voilà de retour... la face amochée, c'est vrai... mais de retour. Et tu n'as rien perdu de ton goût pour le chocolat." s'est-il mis à monologuer avant de croquer dans la tablette pour casser les premiers carreaux.

En rentrant, je ne trouve personne dans l'appartement. Mello s'est volatilisé.
Il réapparaît calmement, tard dans la soirée, ne s'étant pas gêné pour subtiliser le double de mes clefs.
Nous décidons de souper dehors.
"Tu vas garder encore longtemps ça pour toi ?" l'interrogeais-je peu avant le repas.
"Quoi ?"
"Ce qui t'a valu l'hosto."
"Une petite bombe qui m'a explosé à la face. Rien de bien méchant."
"Tu te fous de moi ?"
"Pour ? La bombe ou l'euphémisme ?" raille-t-il un bref moment. Puis : "J'avais les deux cahiers entre les mains et je peux te dire que je les ai testés de toutes les manières possibles et imaginables. J'ai même découvert que certaines règles étaient fausses."
"Et la prochaine étape pour toi, c'est quoi ?"
"Ce ne sont pas quelques égratignures qui vont m'arrêter." me lance-t-il en consultant la carte.
"Tu n'auras de cesse que lorsque tu seras sous terre, Mihael Keehl." l'appeler par son véritable nom me fait frissonner et l'oblige aussitôt à lever la tête pour me fusiller du regard. Le seul fait qui joue à mon avantage et le fait tolérer l'outrage est que j'ai simplement chuchoté son nom.
"Double menace, attention, ça pourrait te coûter cher." grogne-t-il.
"Je ne fais que toucher du doigt un fait évident : tu as le diable au corps."
"Que de compliments ce soir, dis donc !... il est comment leur fondant au chocolat ici ?" demande-t-il en repiquant le nez dans la carte tandis que je lui lance un regard noir.

Depuis le bureau, je lance un regard à mon "hôte imposé". Ce dernier est parvenu à trouver une pile de journaux et réunit avec minutie des articles de presse au sujet de Kira.
Là où l'oeil novice ne verrait aucun rapport entre les faits cités, celui de Mello récolte les informations avec une précision redoutable, son cerveau enregistrant directement toutes les données en les sélectionnant par ordre de priorité. Il croque dans une tablette maintenue par la main droite tandis qu'il prend des notes avec la main gauche - eh oui, Mello est un formidable ambidextre !
"Je pensais très sincèrement que tu allais laisser tomber l'affaire..." soupirais-je à l'autre bout de la pièce.
"Ma parole, dirait-on jamais que tu étais avec moi à la Wammy's, toi !... oui, naturellement, si on prend en compte qu'il n'y avait que L. qui t'intéress..."
"MELLO !!!"
"Quoi ? C'est vrai, c'est 100% vrai. Ne nie pas, stp !"
"Ce n'est pas totalement vrai."
"A d'autres !"
"Toi, tu es de nouveau en train de prêcher le faux pour récolter le vrai !..."
"Ah ! au moins une facette que tu connais bien !... ça fait plaisir d'apprendre que je n'ai pas totalement été transparent à tes yeux."
Il a suspendu momentanément ses activités et vient de poser un pied sur le fauteuil à côté du canapé.
"N'importe quoi... tu n'as jamais été transparent. Tu es même la première personne sur laquelle mes yeux se sont posés à la Wammy's : tout vêtu de noir, les cheveux blonds et toujours à l'écart..."
"T'sais quoi ? Moi je sais où je vais. Mais toi, avec tes goûts étranges, je ne sais vraiment pas !..." se moque-t-il.
Je reprends mon travail tandis qu'il continue à me scruter : "Matsuda Tôta ne peut pas être L. Il est trop médiocre pour ça." annonce-t-il d'une voix claire "Je suis persuadé que Kira se cache dans les rangs des enquêteurs japonais. Et tu sais de quelle manière on fout la zone dans un groupe ? en semant le doute..." achève-t-il, machiavélique à souhait.